QUAND MAMIBLUE S'EN VA-T-AUX CHAMPS...


Une pensée pour notre Frimousse qui est parti rejoindre Pastaga et les autres à la maison de retraite des animaux...

Alors quand Mamiblue s'en va-t-aux champs...

Ca peut donner ça...

Je me suis amusée pendant notre séjour en mai à confectionner cette bonne femme en pots de fleurs ébréchés (hi hi, on ne voit pas où c'est ébréché avec la peinture) et avec les moyens du bord : fleurs en plastique, raphia de couleur, perles en bois, vieux reste de dentelle et fil de fer plastifié, plus de la colle super puissante !

Bah faut bien passer les soirées quand on n'a ni TV ni connexion Internet ^-^

 

Et en arrivant (enfin après quelques menus travaux pour nous frayer un chemin à travers l'herbe haute - ben oui, là elle est rase, zhom avait passé la tondeuse, pas de mauvais esprit s'il vous plaît) voilà comment était la bignone, et dire qu'au début je l'ai déplacée trois fois avant qu'elle trouve sa place et que j'ai planté... un baton tout sec qui n'avait même pas une feuille!
Et derrière la maison, cette petite bignone à la couleur saumonée peu courante que j'ai plantée l'année dernière me fait l'immense plaisir de se plaire là où je l'ai installée

Mais bien sûr, après que Frimousse nous ait quittés, l'évènement important a été l'adoption de Wistity ! Là dans sa cage il avant tout juste 7 semaines et n'était chez nous que depuis deux jours encore tout craintif (rassurez-vous cela a bien changé depuis...)

 

Il pesait environ 1 kg et le pauvre petit avait deux morsures sur le dos plus grosses que des pièces de deux euros ! Le vendeur de l'animalerie s'est bien gardé de me le signaler et il s'est débrouillé pour mettre ce petit lapin dans la caisse de transport sans que je puisse l'examiner avant d'être passée à la caisse... Grrrrr
Je me méfiais, donc sans même rouvrir la caisse je l'ai emmené directement chez le vétérinaire (le même qui a tout tenté pour Frimousse) avec lequel j'avais pris rendez-vous qui m'a révélé les morsures et m'a remis de quoi soigner les plaies qui étaient par bonheur en voie de cicatrisation


Et là, billet d'humeur :

J'aurais souhaité aller chez un éleveur, un vrai, hélas nous n'avons trouvé aucun éleveur de lapin nain dans la région (d'autant qu'au départ nous recherchions un frère jumeau de Frimousse...), les seuls que j'ai pu trouver étaient d'ailleurs... en Allemagne !

Nous avons donc dû passer quand même à mon grand regret par l'animalerie

Je trouve totalement scandaleux de pouvoir vendre un animal vivant sans plus de ménagement que... tiens, des savonnettes par exemple !
Aucune traçabilité (malgré mes questions impossible de savoir d'où venait ce petit lapin - je ne demandais pas le nom et l'adresse du fournisseur mais un minimum d'infos tout de même), impossible de connaître les conditions de détention dans les cages hors présence du publ:ic, ni de savoir depuis combien de temps il était là !
Par contre j'ai pu constater qu'il y avait à ce moment là 5 petits lapins dans une même cage qui ne devait pas faire plus de 1 m2

Tout ça c'est le genre de truc qui me rend dingue et furax

(cela dit en retournant bien obligée chercher du foin à l'animalerie après ma visite chez le véto, j'ai constaté que les lapins avaient été mis à un par cage... Y aurait-il eu une relation de cause à effet ?)

Mais clôturons là : Wistity est avec nous, nous l'avons bien soigné et ses blessures ont totalement disparu (ainsi que la coupe de poils barbare que lui avait faite le véto tout autour !), il est magnifique, remuant, absolument casse-pieds et totalement adorable !

Autre péripétie de ce séjour : ma participation à une exposition d'art et d'artisanat à Verdun-sur-le-Doubs entre Saône et Doubs et qui a gardé toute son âme de petite ville calme de la Bresse bourguignonne

Beau temps toute la journée sans trop de chaleur grâce à un petit vent agréable, j'ai peu vendu, juste de quoi amortir les vingt euros que m'a coûté le stand (un grand merci à l'Office de Tourisme pour leur organisation) et faire un ou deux achats sur d'autres stands

Si je n'avais pas été encadrée par de super voisins j'aurais trouvé la journée bien longue et pas toujours agréable : ah, ces jeunes femmes qui parlaient entre elles mais très fort en regardant mes réalisations du coin de l'oeil "j'ai fait ça pour ma belle-mère l'an dernier"... ! Hum... Ca quoi ? Des oiseaux ? Des tortues ? Des lapins ? Ca m'étonnerait mais bon... passons
Et que dire de cet homme, un voisin, un agriculteur du village où nous résidons et qui nous connaît mais ne m'a pas reconnue, et voyant que je lui souriais et le saluait m'a demandé qui j'étais... Mais qui lorsque je le lui ai dit a tourné les talons et est parti sans un mot ???!!! (C'est vrai que pour les gens du crû nous sommes "les parisiens" avec un petit côté péjoratif pour certains... Et puis nous ne prenons aucune part aux querelles intestines locales mais nous ne devons pas fréquenter les bonnes personnes pour certains...)

Voilà qui m'a donné une furieuse envie de réaliser des personnages à la "Julien Martinez"... en pire ! Il y a par là des "tronches" qui le méritent...


Bon ok... mon stand fait un peu brocante je reconnais, mais moi j'étais toute seule pour décharger la voiture et installer mes tables sous l'auvent mis à notre disposition par l'Office de Tourisme (zhom gartait Wistity ! Quel bon prétexte !)


Oeuvre de Damian Tirado

Par chance (ou parce que les organisateurs ont été attentifs) j'avais à ma gauche un passionné de bateaux ancien venu là uniquement pour montrer ses maquettes, il connaissait son sujet à fond sur les corsaires et autres flibustiers et j'ai entendu plein d'anectodes pendant la journée, ainsi que le nom de chaque voile, chaque gréement mais... Je ne suis pas une très bonne élève, j'ai beaucoup oublié... Il avait "embauché" son père, peintre amateur, pour lui faire des "marines" afin d'avoir de quoi étoffer son stand et ce monsieur a reproduit au crayon graphite pendant l'expo l'image d'un bateau sur la mer sorti d'une revue

Et à ma droite il y avait un peintre et son épouse tous deux également très sympathiques, ils présentaient des tableaux peints par le monsieur qui m'ont impressionnée et aussi des personnages que je croyais sculptés mais qui sont modelés et patinés car il est à la fois peintre et sculpteur
Nous avons bien bavardé, lui est d'origine vénézuélienne et il donne des cours sur une journée... Peut-être que je pourrai l'an prochain ?
Et surtout il a peint pendant l'expo cette esquisse que vous voyez à gauche et qui m'a plu au premier coup d'oeil, c'est la vue interprétée par l'artiste d'un pont qui enjambe le Doubs à Verdun et j'ai eu la chance qu'il accepte de me la céder à un prix dérisoire !
Je me suis empressée de trouver un cadre pour la mettre en valeur (la teinte du cadre n'est pas exactement ce que je souhaitais mais ça rend pas trop mal quand même)

Sinon que faire ? En dehors... du jardinage... de la cuisine... des confitures... des bocaux... de dire à tout bout de champ : "Wistity non ! Pas les pieds des meubles !" "Wistity non ! Pas dans la cuisine" "Wistity non ! Pas les lacets !" "Wistity non ! Pas le revêtement de sol !" (pfffiouu, ce n'est pas une sinécure d'élever un gamin à grandes oreilles qui court vite) et heu... quand même des miniatures...

Eh bien voilà : deux vieilles chaises marronnasses et peu solides qu'on utilise uniquement pour poser des trucs dessus et j'ai fait ça, mais heureusement que la photo n'est pas trop détaillée
Et dommage aussi que je n'ai pas la photo "avant"...

A la campagne je passe surtout beaucoup de temps dehors et j'essaie désespérément de faire pousser quelques bricoles, mais l'unique courgette qu'a bien voulu me donner ce pied était dure comme du bois

Rien à voir avec celles qui nous ont été données par notre voisine, une adorable arrière grand-mère qui nous a invités à fêter ses 97 ans ! Et si elle a mauvaise oreille et des délicatesses d'estomac, elle a encore bon pied bon oeil : tous les matins quand il fait beau elle gratouille dans son jardin et elle vit toute seule dans sa maison. Seulement il ne se passe pas une journée sans que quelqu'un vienne la voir : son fils qui vient trois à quatre fois la semaine pour entretenir le jardin (rien à voir non plus avec notre petit jardin de banlieue !), une aide-ménagère deux fois par semaine et des amis et encore des amis car tout le monde l'aime bien "notre" doyenne. Comme dit sa soeur (84 ans qui ne les paraît pas, c'est de famille) : "on ne l'a jamais connue malgracieuse"

Et ensuite, pêle-même des images du jardin et du Wistity au fil des jours
Quelques années séparent ces deux photos... Si les marguerites et l'hibiscus prospèrent toujours, le pauvre vieux puits se dégrade...


Inévitables bégonias ! Mis en place en mai, ils durent sans problème tout l'été et ne sont pas gourmands en arrosage, mais je ne mettrai plus rien dans cette ancienne auge à raisins car les plantes ne semblent pas s'y plaire

 


Par contre les platycodons (appelés aussi "fleurs-ballons") résistent à tout ! Je les laisse dehors et ils repartent de plus belle l'année d'après


Mais c'est quoi ce drôle de machin vert plus grand que moi ?
Ca se mange ça ? Berk ! Aucun goût, pas bon !


Celle-ci est championne toutes catégories !
40 cm pour 3kg250 (je le sais je l'ai pesée !)
Mais hélas elle ne vient pas de mon jardin...

J'en connais qui vont m'envier cet adorable petit massif de centaurées mêlées de lin rouge de Venise entouré de corbeilles d'argent et qui a fleuri tout l'été, j'espère que les graines que j'ai laissées se resemer me donneront l'an prochain un massif un peu plus large encore ^-^
Premières sorties au jardin dans son enclos bien protégé de Monsieur Wistity
Un peu sur ses gardes quand même mais quelques jours après il nous faisait des départs-arrêtés, des pirouettes, des voltes-face, des sauts sur place comme s'il était monté sur ressorts, le jardin ça lui plaît !

Un autre coin devant la maison où j'ai eu la chance d'avoir des fleurs tout l'été

Nous avons eu quelques orages, surtout la nuit
Quand le ciel prend cet aspect là il vaut mieux rentrer tout de suite à l'abri !

Un autre de mes petits bonheurs :
le chèvrefeuille que j'ai planté pour recouvrir les restes de l'ancien four à pain et qui embaume matinées et soirées
Quant à la vigne vierge elle ne m'a rien demandé !

Les ipomées se resèment toute seules d'une année sur l'autre

Sur fond de ciel bleu de chez bleu : les deux conifères, le rosier qui n'a pas défleuri depuis le mois de mai, et sur l'échelle à gauche la promesse de mûres bien juteuses pour l'année prochaine...

Par contre quelques déceptions : j'ai perdu une céanothe qui n'a probablement pas supporté le gel l'hiver dernier, et puis le pêcher "de vigne" atteint de la cloque du pêcher a perdu les dix jolies petites pêches qui s'étaient formée au printemps...
J'ai aussi un mûrier sans fruits que j'ai planté il y a deux ans en espérant que d'ici deux/trois ans il fera une belle ombre mais il était infesté de cochenilles
J'ai planté un second pêcher et j'ai traité tout ce petit monde avant de repartir, on verra bien l'année prochaine ce que ça donnera...
Les mirabelliers et le poirier ont été chargés de fruits, j'ai rapporté des bocaux. Pour les cerises aigres début juillet c'était la fin mais c'est bien la première fois qu'on peut en manger en arrivant et le quetschier nous a donné des fruits excellents quoique rares et c'est la première fois depuis dix sept ans !
Impossible de rapporter des pommes hélas toujours véreuses et encore loin d'être mûres
Et je n'ai eu aucun légume... j'avais planté deux pieds de tomates, deux de poivrons et deux d'aubergine... Heureusement nos charmants voisins nous ont fourni de quoi confectionner quelques bocaux de ratatouille !


les fleurs m'ont bien récompensée de mes efforts


Un petit panier en osier, de vieux dominos en bois et deux trucs en bois à ronger, quel bonheur pour un petit lapin joueur !

Et hop ! Dans le panier c'est encore mieux !
Vous voyez son dos ? Pauvre tity, il a encore la "tonte" du véto autour de ses cicatrices, à présent ce n'est qu'un mauvais souvenir
A propos de petits lapins, je me suis amusée à réaliser ce clapier pour l'expo et c'est un des premiers objets qui est parti !
Retour sans encombre à notre "maison de ville" où le Wistity a très vite pris ses marques et alors qu'il était à peu près sage à la campagne, voilà que... "Wistity non ! On ne mange pas les paperasses !" "Wistity non ! Pas toucher les fils électriques, saperlipopette !" "Wistity non ! Pas le revêtement de sol" etc etc Eh bien, là il fait beau, alors Wistity, zou, dehors dans le jardin ! Là au moins il ne pourra pas faire de bêtises...quoi que... ce matin je l'ai retrouvé à l'intérieur d'un grillage que j'avais mis pour protéger mon Wattakaka (ne rigolez pas c'est comme ça que ça s'appelle, je n'y peux rien) Encore heureux qu'il n'ait pas eu envie d'y goûter !

On ne lui donnerait pas le Bon Dieu sans confession là, à ce petit père ? (Mais cette petite lueur là dans l'oeil, hum ! Méfiance !)
Il est ko après une journée passé à courir au jardin !

Et maintenant ? Eh bien comme d'habitude, j'ai à faire des tonnes de choses et pas vraiment le temps de tout faire... Mais on fera avec... jusqu'à la prochaine fois ^-^
Et je suis quand même contente d'avoir retrouvé la "civilisation" (ben voui, à la campagne : pas de lave-linge - compteur électrique insuffisamment puissant -, pas de TV mais encore ça je peux m'en passer mais surtout PAS DE CONNEXION INTERNET, rhâaaaaaa, et ça c'est dur ! Et le téléphone portable ne passe pas et puis il y a encore plein d'autres choses, c'est un peu "Clochemerle" là-bas avec les "pour" et les "antis"... une histoire d'entreprise d'engraissement de porcs... Et il paraît aussi qu'il y a des gens qui se sont plaints des "cocoricos" venant du poulailler d'un de nos voisins fermiers... Et voilà encore une chose qui me met dans une rogne noire ! Moi j'adooooore le chant du coq et les cloches des églises... Alors ceux qui ne supportent pas les bruits de la campagne, ils n'ont qu'à pas y venir, ça nous fera des vacances, et j'assume complètement mes propos !

IMPRESSIONS
Aux toits des maisons les cheminées fument,
Un oiseau s'envole et son cri résonne
Sur le velours tendre argenté de brume
Au revers des prés que le givre étonne.
Quelque boeuf tranquille ou quelque mouton
Croque en rêvassant une herbe ténue,
Et dans la pénombre à peine voit-on
Sa silhouette blême aux gestes menus.
Un mince fil d'or caresse sans hâte
Les dos arrondis des collines douces.
De cuivres et d'or le feuillage natte
L'échine des arbres en cascades rousses,
Et sur fond de ciel orangé sur bleu,
Le soleil jaillit des coteaux dormants.
Hôte de passage, j'en emplis mes yeux
Et mon rêve, comme on lit un roman.



C'est un poème que j'ai écrit qui m'a été inspiré par le paysage lors de l'un de nos nombreux allers-retours vers cette Bourgogne que nous aimons

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