LES TRIBULATIONS DE FRIMOUSSE et autres petits compagnons
Je ne pourrais pas reproduire en miniature des animaux si je n'avais pas autant d'amour pour eux, Frimousse n'est pas notre premier petit compagnon, bien d'autres ont partagé notre vie avant lui et il m'est venu le souhait de les rassembler ici

Le premier d'entre eux en ce qui me concerne fut "Milord", un chien issu de chiens de chasse (genre épagneul et braque) que mes parents ont ramené bébé de Cavalaire (Var) où nous allions passer des vacances, je devais avoir environ 6 ans, le voyage fut compliqué car il était malade en voiture et il a essayé de s'échapper par une fenêtre pendant que nous roulions... Un saut heureusement sans conséquences
J'étais une enfant solitaire et timide, et il fut pendant 7 années mon compagnon de jeux, mon confident et parfois je dois l'avouer mon "souffre-douleur", je ne luis faisais pas physiquement de mal mais je l'habillais avec les vêtements de mes poupées, j'essayais de lui faire faire des "tours de cirque" sans jamais y parvenir d'ailleurs et ce brave gros toutou se laissait patiemment faire !
Ses instincts de chasseur le poussaient à s'évader dans les champs environnants d'où il rapportait la gueule en sang des hérissons.
Hélas à l'époque les chiens de compagnie n'étaient pas vaccinés comme aujourd'hui (en tout cas j'espère qu'ils le sont) et lors d'un séjour dans un chenil puisque nous ne pouvions l'emmener avec nous il a contracté une maladie et malgré tous les efforts de mon père pour le soigner il est mort à 7 ans, j'en avais 14 et je ne voulais pas montrer mes sentiments mais bien sûr que je n'ai jamais oublié ce magnifique compagnon.


La photo n'est pas sensationnelle, elle provient d'un vieux film en 8mm que mon père avait fait, là mon toutou est encore tout jeune, il devait avoir 3 ans

Même origine pour cette photo que pour celle de mon chien
Il y avait aussi la "vieille minette", une chatte recueillie par mon père avant ma naissance et qui vivait chez nous par intermittence : l'été dans le grenier à foin au-dessus de la cabane à lapin de mon grand-père où elle ramenait régulièrement sa progéniture et l'hiver dans une autre famille du quartier où on la laissait dormir sur un radiateur... Elle était bagarreuse et a terminé sa vie borgne et boiteuse avec une oreille en dentelles, et prématurément probablement empoisonnée ainsi que le petit que nous lui avions gardé de sa dernière portée et qui à deux ans se prenait encore pour un chaton (de lui je n'ai aucune photo)

Mes parents et mes grands-parents occupaient deux maisons voisines sur un terrain commun et j'ai toujours vécu entourée d'animaux, mes grands-parents élevaient des canards, des lapins, mon grand-père avait des ruches et tout cela en Seine Saint Denis (qui faisait alors partie de la "Seine et Oise"), difficile de le croire aujourd'hui lorsqu'on voit les immeubles et les cités qui ont poussé à la place des jardins et des champs de poiriers...
La vie passant des animaux de hasard sont venus partager fugacement notre quotidien:
Un oiseau (genre verdier) qui s'était posé à mes pieds et réclamait avec insistance, je devais avoir une dizaine d'années et je n'avais pas osé le prendre, c'est ma tante qui s'en était chargée et elle l'avait gardé pendant une dizaine d'années je crois, il était tout à fait apprivoisé
Un petit chat arrivé dans la cour on ne sait comment et reparti un ou deux ans plus tard de la même manière...
Un couple de chats noirs abandonné à la suite d'un déménagement par les humains chez lesquels ils trouvaient nourriture et abri, ces chats étaient farouches et restaient au fond du jardin, on ne pouvait pas les approcher et nous devions nous contenter de les nourrir comme nous pouvions, j'ignore ce qu'ils sont devenus...

Une autre "Minette", tous nos chats étaient baptisés "Minet" ou "Minette" ! Celle-ci était à mon frère mais en fait c'était la chatte de la maison, elle était adorable mais à l'époque nous ne faisions rien pour empêcher les portées et elle était prolifique car elle en avait trois par an, notre père bien à contrecoeur s'en "occupait" (quel euphémisme) mais après le décès de notre père ce fut plus difficile, nous avions gardé plusieurs petits que nous avions réussi à faire adopter, les portées s'espaçaient tout de même la chatte prenant de l'âge, et malheureusement la pauvre Minette ainsi que son dernier petit ont péri sous les roues de voitures...

Un jour que sans doute elle voulait aller se promener, elle m'a apporté le Titou sur ma jupe avec autorité d'un air de dire "bon ben maintenant tu t'en occupe, moi j'ai à faire" !
Elle devait être "tombée en amour" d'un chat du quartier qu'elle invitait (ou qui s'invitait ?) à partager sa gamelle, je les ai surpris plusieurs fois, et le Titou assis quelques pas en arrière assistait au repas des parents


On s'aime nous deux, hein !

 

(cherchez l'erreur pour le dominant du groupe )

Castor venait d'une portée de chiots mis au monde par la chienne de nos voisins (elle s'appelait Diane et lorsque nous avons trouvé l'endroit où installer notre foyer, c'est elle qui nous a accueillis avec beaucoup de gentillesse !), qui avait probablement "fauté" avec le gros chien du poissonnier, un genre de mâtiné de beauceron
Castor était intelligent et comprenait environ une cinquantaine de mots, mais il devenait fou dès qu'on voulait le faire monter dans une voiture et nous n'avons jamais pu l'emmener en vacances avec nous (donc nous ne partions que quinze jours pour pouvoir financer le chenil, nous en avions trouvé un très bien qui n'existe plus), il s'entendait à merveille avec d'autres chiens, mais sans être "mordeur" (car s'il l'avait été avec sa machoire assez solide pour casser des parpaings, eh oui il l'a fait, il aurait enlevé le morceau !) il avait tendance à pincer les mains des gens ce qui nous a valu quelques soucis, nous ne pouvions le promener qu'avec une muselière.
Par contre c'était un magnifique gardien pour les enfants et je pouvais en toute confiance le laisser avec nos filles, il veillait au pied du landau et se laissait couvrir le ventre de cailloux et autres objets !
Le seul endroit à surveiller de près était la gamelle car là il n'admettait aucun intrus et j'étais la seule à pouvoir lui retirer quelque chose de la gueule, mais même là il n'a jamais mordu, je me souviens d'une de mes filles qui devait avoir deux ans et qui était revenue de la cuisine en pleurant avec trois grains de riz collés sur la joue : le brave toutou avait juste prévenu d'un bon coup de museau : "pas touche" !

Au passage, je cite un autr chat qui n'est resté que six mois chez nous, j'ignore totalement ce qui a bien pu lui arriver, puis la tortue Caroline (j'ignorais alors qu'il ne fallait pas adopter ces tortues terrestres...) Castor avait trouvé un jeu : il guettait le moment où elle allait sortir la tête et les pattes de sa carapace et lui mettait la truffe dessus, evidemment la tortue retournait dans son abri et il en profitait pour attraper la carapace dans sa gueule et faire trois fois le tour du jardin à toute allure avant de la reposer, et toujours dans le bon sens ! Malgré tous mes soins et tous mes efforts, cette tortue n'a jamais voulu se mettre à l'abri pour l'hiver ni rester dans le sous-sol où il faisait trop chaud pour elle et à la sortie de l'hiver elle a attrapé je ne sais trop quoi, un genre de rhume et nous a quittés à peine un an après son arrivée chez nous.
Ensuite il y a eu Félix le cochon d'Inde, qui n'a vécu qu'un an lui aussi, victime d'un mauvais courant d'air, c'était le cochon d'inde de ma fille qui avait cinq ans et elle a rencontré la dure réalité de la mort à cette occasion, j'ai cru que je n'arriverais jamais à la consoler.
Castor a vécu treize ans avec nous, mais arrivé là il a eu une sorte de cancer généralisé, nous avons dû faire abréger ses souffrances, plus de chien ni de chat pendant deux ans, mais nous avions Paimpette, une lapine albinos. Notre fille aînée qui devait avoir sept ou huit ans l'avait gagnée dans une kermesse, quelle stupéfaction de la voir revenir avec cette lapine de clapier dans les bras ! Aujourd'hui cela ne serait plus possible car la loi interdit et c'est tant mieux de mettre en jeu des animaux vivants

Difficile de conserver des fleurs et un lapin dans le même espace !

L'homme de la maison, pas à une pitrerie près ! Jeunesse, jeunesse...
Désolée pour la mauvaise qualité des photos...
Paimpette est restée avec nous environ sept ans, je pense qu'elle est morte d'une maladie mais nous n'avons pu savoir, cette lapine avait du caractère et elle s'amusait à venir par derrière moi et à me pincer les mollets lorsque j'allais nettoyer sa cabane, lorsque mes filles voulaient jouer aux quilles, elle attendait patiemment que toutes les quilles soient debout puis... avec son nez elle fait un "strike" !
Mon mari voulait un autre chien mais de la même couleur que Castor et moi je voulais un autre chat, c'est ainsi que Roucky et Minet ont fait leur entrée chez nous
Roucky vnait d'un petit refuge tenu par des particuliers qui recueillaient, faisaient vacciner et stériliser des chiens et chats abandonnés, il avait été trouvé errant dans la rue avec autour du cou une chaîne sans aucun système d'ouverture qui s'il l'avait conservée en grandissant l'aurait finalement étranglé...
C'était un clown, un acrobate, un musicien et un chanteur d'opéra! Mais il était beaucoup moins obéissant que Castor et surtout lui il ne supportait que les chats, aucun autre chien ne trouvait grâce à ses yeux surtout s'il était plus gros que lui, ce qui lui a valu une ou deux morsures

"Attend toi, si je t'attrape !"
Course poursuit avec le chat de la maison

Il était amusant avec sa patoune blanche et son oreille dressée, et il avait des réactions parfois fort amusante, comme ce jour où nous essayions de faire de la musique avec mes deux filles avec leurs flûtes d'écolières, il nous a regardées et écoutées un moment puis tout à coup a filé chercher son jouet à sifflet et nous a accompagnées avec entrain ! Qu'on ne me dise pas qu'il ne s'agit là que de pur instinct ! J'avais l'impression de voir dans son regard des petits rouages se mettre en place !

Et lorsque pendant nos vacances nous allions nous baigner dans la rivière, il nous entourait avec la longue corde qui l'attachait pour nous obliger à revenir sur le rivage, personne ne lui avait appris mais là c'est peut-être l'instinct d'un ancêtre chien de troupeau

Il aimait tout, était heureux de tout, la neige, le soleil, du moment que nous étions là avec lui. Il a vécu quinze ans, et plutôt en bonne forme jusqu'à sa dernière semaine, sauf qu'il était devenu plus ou moins sourd.
En même temps que lui nous avions adopté Minet, un chat tigré né dans une famille du quartier, c'était une crème de chat qui me faisait une confiance absolue, en fait c'est plutôt lui qui m'avait adoptée, et Roucky pouvait jouer avec lui autant qu'il le voulait, le traîner par terre (une fois dans la boue au point qu'avant de partir travailler j'ai dû laver le pauvre Minet et le faire sécher devant le four ouvert au minimum !), jamais il ne se rebiffait, jamais un coup de griffe.

Comme la plupart des chats, il adorait rentrer dans les sacs, les paniers, les cartables, les boites... Et souvent de préférence trop petits pour lui !

Minet dans la maison des poupées ou des poneys, je ne sais plus ...

Avec une certaine idée du confort !
Hélas, ce pauvre Minet n'a jamais été propre, il faisait parfois ses besoins sous les meubles et bien entendu pas question de l'emmener avec nous en vacances... Deux ans après son entrée à la maison je l'avais laissé en garde chez notre mère qui adorait les chats elle aussi, mais elle gardait en même temps le chien de mon frère, un adorable berger allemand qui n'aurait pas fait de mal à une mouche et qu'il connaissait un peu mais sans doute pas suffisamment et un matin où ils se sont trouvés ensemble dans le jardin Minet s'est sauvé et nous ne l'avons jamais retrouvé, notre mère a même sillonné le quartier avec la photo du fuyard à la main, sans résultat. J'espère qu'il a trouvé une bonne maison où il a pu couler des jours tranquilles.
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